Les dernières années, au Québec et au Canada, ont été caractérisées par une lutte acharnée contre les déficits publics. De nombreuses réformes ont été mises en place afin d'atteindre cet objectif. Des arguments comme l'inefficacité, la rigidités et la non-productivité, des interventions gouvernementales, ont été largement utilisés pour justifier ces réformes qui, plus souvent qu'autrement, se sont traduites par un désengagement de l'État. Ces arguments sont mis de l'avant par des idéologues économiques néo-classiques et par plusieurs partis politiques. Même ceux qui ont contribué à l'essor de l'État-providence dans ce pays, de sorte que, la promotion dune présence gouvernementale active semble aujourd'hui être reléguée à la marginalité. Dans ce mémoire, nous arguons que les principes économiques développés par John Maynard Keynes, demeurent ceux qui permettent de résoudre les différentes problématiques contemporaines comme le chômage et l'exclusion sociale. Les théories keynésiennes permettent également d'apprécier de façon globale l'étude d'un secteur qui génère plusieurs problématiques complexes, comme celui du transport urbain des personnes. Qu'il s'agisse de l'expansion du réseau routier ou de celui des transports en commun, les décisions prises affecteront inévitablement la collectivité. Qu'il soit question de la qualité de l'environnement, de la perte de temps causée par la congestion routière ou de l'importance du développement économique des villes, l'État demeure l'institution appropriée pour prendre les décisions en ces matières. Ces dernières doivent s'inscrire dans une analyse de biens publics, qui confère un rôle actif à l'État. C'est par l'entremise d'une méthodologie descriptive et analytique, que nous croyons être en mesure de justifier les interventions gouvernementales, nous permettant ainsi, de s'éloigner du discours habituelle de la droite.