Abstract in French -- Plusieurs études sur les expériences des femmes non-hétérosexuelles en sport ont souligné le développement des sous-cultures lesbiennes en sport, alors que d'autres ont mis l'accent sur la rareté des contextes sportifs embrassant la diversité sexuelle. Cet article explore les récits de 14 jeunes sportives francophones s'identifiant en tant que gaies, lesbiennes, bisexuelles ou refusant toute étiquette. A partir d'une perspective poststructuraliste féministe, nous examinons leurs constructions discursives du sport et suggérons que les discours circulés dans ce sport permettent la création d'un espace de résistance à l'hétéronormativité. Nous suggérons également que l'espace sportif est construit en tant qu'entité « gaie » au sein de laquelle une version normalisée de la sexualité lesbienne est proposée. Enfin, nous investiguons comment les discours d'inclusion et d'exclusion sont inscrits dans cet espace, comment ils influent sur les sujets et comment les sujets, à leur tour, influent sur ces discours.