Phénomène à la fois artistique et liturgique des cérémonies de la religion catholique, la confection des bannières est considérée comme un art mineur. Cette classification explique, en partie, qu'elles aient été souvent négligées par les historiens de l'art et les conservateurs. Ce mémoire propose une analyse systématique d'un lot de bannières donné au Musée des Mares et Artisans du Québec. De fabrication artisanale, les bannières ont vraisemblablement été produites au milieu du XXe siècle. Elles proviennent du Monastère Note-Dame-dè-la-Paix. Ce monastère, situé à Joliette, abritait une communauté de soeurs Adoratrices du Précieux-Sang. Fondée en 1907, la communauté passa à l'Ordre de Saint-Benoît, en 1973. Précédant la description formelle et iconographique du lot qui comprend plus de cent bannières, ce mémoire examine la vie de femmes qui, comme Aurélie Caouette, fondatrice de l'Ordre du Précieux-Sang, sont entrées au cloître pour y mener une vie de prière et de pénitence. La troisième partie établit un lien entre la confection des bannières, la vie des religieuses adoratrices du Précieux-Sang et leur aspiration spirituelle. Une réponse qui pourrait se trouver dans les célébrations fastueuses des cérémonies de la liturgie catholique