Cette recherche théorique qualitative cherche à établir de quelle manière les concepts clefs de la relation thérapeutique propres à la danse-thérapie peuvent être intégrés à une session de thérapie par l’art dramatique afin de soutenir les survivants du suicide. Le deuil après suicide s’avère être une expérience complexe marquée par un sentiment de culpabilité, de honte et d’isolation. Une remise en question majeure des croyances entretenues par rapport au monde ainsi qu’une perte de sens peuvent s’en suivre. Au sein de la relation intersubjective entre le thérapeute et le client, les approches thérapeutiques par les arts créatifs peuvent aider le survivant du suicide à recréer un sens dans l’expérience du deuil. L’empathie kinesthésique, développée au sein de la relation thérapeutique, peut aider la personne à cheminer grâce à l’accompagnement au niveau corporel, émotionnel et cognitif. Il devient possible de briser le silence et l’isolation et d’exprimer l’inexprimable. Les arts deviennent le véhicule d’expression, permettant l’espoir et la transformation. Cette étude inclut une revue littéraire, constituée d’un aperçu historique des approches du soutien au deuil et de perspectives courantes, du deuil après suicide et de l’utilisation des arts auprès des personnes en deuil. Il sera également démontré que la thérapie par l’art dramatique peut soutenir les survivants du suicide grâce à des approches et outils spécifiques. L’empathie kinesthésique sera intégrée dans le contexte de la thérapie par l’art dramatique.