RÉSUMÉ Traduire la migration : traduction commentée de quelques chapitres du roman L’Absent de l’arabe vers le français. Saber Oubiri La traduction est fortement liée au phénomène de la migration des personnes. D’ailleurs, plusieurs traductologues et spécialistes en anthropologie, philosophie, sociologie et théorie littéraire ont établi une relation entre les deux notions, entre autres, Moira Inghilleri, Loredana Polezzi, Michael Cronin, Homi Bhabha , Zygmunt Baumanet et Salman Rushdie. En matière de la traduction littéraire, la traduction met en évidence la différence linguistique et notamment culturelle entre la langue du pays d’accueil et celle de l’émigrant et contribue au transfert du bagage culturel de celui-ci. La traduction des textes littéraires présente un grand défi pour le traducteur du fait de sa nature subjective, les figures de style, la charge culturelle, la tonalité et l’esthétique de l’œuvre. Le présent travail vise à faire la lumière sur la littérature arabe de la migration, notamment celle présente à Montréal. Pour ce faire, nous avons eu recours à la traduction commentée de quelques chapitres, de l’arabe vers le français, du roman de l’écrivain Anis Ben Ammar, intitulée L’Absent. La traduction commentée nous a permis, d’une part, de soulever en général les différences qui existent entre l’arabe et le français, d’autre part, de discuter des difficultés de la traduction littéraire et en particulier les difficultés que nous avons rencontrées lors de la traduction des chapitres. Dans l’étude traductologique, nous nous sommes basés sur la théorie de la traduction des théoriciens Jean-Paul Vinay (1910-1999) et Jean Darbelnet (1904-1990). Nous avons aussi employé la théorie de traduction d’Eugène Albert Nida (1914-2011).