Ete 1976. Montreal. Sur la grande place du complexe administratif et commercial de la Place Desjardins, en plein coeur de centre-ville, s'ouvre au public ce qui de I'exterieur a failure d'un pavilion entierement blanc avec a son entree comme toute identification: "La Chambre nuptiale". Concue et realisee par Francine Larivee et le Groupe de recherche et d'action sociale par I'art et les medias de communication, La Chambre nuptiale se veut un instrument de questionnement de la cellule de base de I'organisation sociale: le couple homme-femme. Pour I'equipe de La Chambre nuptiale, I'art et le changement social se conjuguent dans une autocritique culturelle qui vise la prise en charge, par les membres de la collectivite, de leur autonomie autant individuelle que collective. Concept inusite dans I'histoire de la pratique artistique du Quebec, La Chambre nuptiale constitue et denonce tout a la fois 1'intervention de I'art dans le champ social. La Chambre nuptiale scrute la construction sociale de I'identite des femmes, celle des hommes et celle de leur relation dans le couple. La Chambre nuptiale devoile les leurres de la distinction entre le "prive" et le "public". Face a cette demarche alliant I'art au changement social, une attention particuliere sera portee quant a I'acceuil regu par La Chambre nuptiale par differents publics dont celui de la critique d'art.