Résumé – Abstract Plans de transparence : sur la piste d’une méthodologie éco-esthétique-somatique Sara Hanley Cette thèse suit le chemin de l’asclépiade et de notre territoire commun qu’est le quartier Chabanel à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal. Cette recherche-création vise à mettre en lumière ce que nous enseignent les plantes sur des manières pérennes de pratiquer notre art et plus largement d’habiter la terre hors du paradigme du capitalisme. Le travail interroge les savoirs tacites émergeant de l’entrelacement de trois corps (asclépiade, territoire et humain) et des clés que cet entrelacement représente pour la création et la pédagogie dans une fluidité relationnelle non duelle. Les points d’ancrages théoriques se trouvent dans l’écosophie, les pratiques incarnées ou dites embodied et les postures féministes qui mettent soins et réciprocité de l’avant. La méthodologie du pistage est utilisée pour s’extraire des registres duels propres à la pensée occidentale de même que l’exploration de la pédagogie du territoire et des valeurs qui y sont associées. Au final, la thèse propose un répertoire d’actions éco-esthétiques-somatiques comme piste d’exploration afin de réactiver des relations en tonalité plus équilibrées avec les environnements terrestres. La thèse ouvre vers des valeurs de résistance, de lenteur, sur la fluidité des intérieurs et extérieurs des corps et des lieux de pratique et finalement sur la transformation du regard lorsqu’on laisse le végétal et le territoire nous guider.