Le mémoire de maîtrise qui suit tente de cartographier l’imaginaire du cinéaste-poète Pierre Perrault. Faire de l’imaginaire un objet d’étude n’est pas sans contrainte puisque cela implique un voyage épistémologique loin des normes théoriques propre à nombre entreprises académiques. Il est nécessaire de ce fait de reconfigurer ces conceptions et d’opter pour un parti pris méthodologique qui prend fait et cause pour la mémoire et le travail de l’imagination. En prenant mes assises chez plusieurs penseurs de l’imaginaire tels que Gaston Bachelard et Gilbert Durand, et plus récemment Gilles Thérien et Martin Lefebvre dont l’approche sémiotique particulière arrive à point avec la démarche du cinéaste-poète qui a dédié sa vie à parcourir le territoire de l’âme de la Québécoisie. En parcourant à mon tour cet imaginaire du pays perraldien, je montrerai qu’à travers un ensemble de structures et de constellations sémantiques et symboliques, la carte de la Québécoisie se dessine à travers une figure centrale et holistique : la figure de l’habiter.